fumer devient un cri de liberté

Arrêter de fumer après 40 ans d’addiction ? C’est possible. Baptiste (prénom modifié), 65 ans, est venu me consulter dans mon cabinet d’hypnose à Vannes avec un objectif : se libérer de la cigarette. Une démarche fréquente en hypnothérapie, mais derrière chaque paquet brûlé se cache une histoire unique. Celle de Baptiste, ancien journaliste, m’a profondément marqué.

Un parcours de vie imprégné par le monde et ses conflits

Baptiste a fait carrière dans un grand journal parisien. Pendant plus de trente ans, il a couvert les conflits et les crises humanitaires aux quatre coins du globe : Afrique subsaharienne, Balkans, Proche-Orient. Il a vécu de l’intérieur les drames humains du conflit israélo-palestinien, côtoyé la douleur, le chaos, la peur. Son métier l’a façonné, mais aussi exposé à une tension permanente.

Quand il arrive dans mon cabinet, son apparence est calme, posée, presque détachée. Mais très vite, l’hypnose révèle une autre réalité. Car fumer, pour Baptiste, n’était pas une simple habitude. C’était un mécanisme de survie psychique.

Derrière la cigarette, une valeur dominante : la liberté

Durant notre première séance, une thématique émerge avec force : la liberté. Une valeur fondatrice chez Baptiste, quasi obsessionnelle. Sa vie professionnelle, bien qu’intense, a toujours été guidée par un besoin viscéral d’indépendance, de mouvement, de refus des contraintes. À l’opposé, l’oppression, sous toutes ses formes, lui est insupportable.

Et là où la surprise surgit, c’est dans le lien entre ces valeurs et la cigarette.

La fumée, inconsciemment, s’était installée dans sa vie comme un calmant face à l’oppression. Celle des situations vécues sur le terrain, celle des rédactions hiérarchisées, mais aussi celle plus intime de ses émotions refoulées. À chaque bouffée, un semblant d’apaisement. Et paradoxalement, plus il fumait, plus il ressentait le besoin de se libérer. Un cercle vicieux profondément enraciné.

L’hypnose comme révélateur de sens

C’est ici que l’hypnose thérapeutique prend tout son sens. À travers des protocoles adaptés et des inductions sur mesure, nous avons pu revisiter ensemble ces conflits intérieurs. Loin des injonctions moralisatrices, il s’agissait d’écouter ce que la cigarette venait dire. De reconnaître son rôle passé sans le juger, et de réaffirmer un choix conscient : ne plus avoir besoin d’elle pour être libre.

Trois séances ont été nécessaires, réparties sur un peu plus d’un mois. À la fin de la troisième, Baptiste était quasiment sevré. Son rapport à la cigarette avait profondément changé. Plus qu’une volonté d’arrêter, c’était devenu une évidence intérieure.

Une rechute, une leçon

Deux ans plus tard, Baptiste m’a recontacté. Un événement familial difficile avait ravivé un ancien réflexe : celui de « reprendre juste une cigarette ». Mais là encore, une unique séance a suffi à rétablir l’équilibre. Cette rechute n’était pas un échec, mais un rappel. Celui qu’un accompagnement en profondeur, quand il est bien intégré, laisse des repères solides.

Ce que nous pouvons retenir

Chaque personne qui vient me consulter pour arrêter de fumer grâce à l’hypnose à Vannes vient avec sa propre histoire. L’addiction n’est jamais un hasard. Elle parle de stress, de besoin de contrôle, de compensation émotionnelle, de douleur parfois. Et, comme pour Baptiste, elle peut aussi être une réponse inconsciente à des valeurs non respectées.

Ce que l’hypnose propose, ce n’est pas juste “arrêter”. C’est comprendre, réajuster, transformer. Avec bienveillance. Sans jugement. Et avec une efficacité réelle, durable.


✅ Points-clés à retenir :

  • 🚬 Baptiste a fumé pendant plus de 40 ans, depuis l’adolescence.
  • 🧠 Ancien grand reporter, il a couvert des conflits humanitaires lourds.
  • 🔓 Son addiction était liée à une valeur fondamentale : la liberté.
  • 🌀 L’hypnose a révélé que la cigarette calmait inconsciemment une sensation d’oppression.
  • ⏳ Il a arrêté en 3 séances sur un mois. Une rechute, deux ans plus tard, a été réglée en 1 séance.
  • 🌿 L’hypnose thérapeutique permet un travail en profondeur sur les racines émotionnelles de l’addiction.

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